Lucile THIBAUDIER
Dans sa petite enfance, Lucile THIBAUDIER, dite Lulu, déjà contemplative, observe beaucoup le monde qui l’entoure. Munie, par magie, de lunettes dès l’âge de 3 ans, Lucile, rebaptisée pour l’occasion « Lulunette » découvrant que ce monde était encore plus riche qu’elle ne l’imaginait, se met à en noter les détails et à tenter de les représenter sur le papier.
Cadette de trois filles, entre une passionnée de mathématiques et une littéraire, elle comprend très vite que sa vocation est artistique. Lulu-Belle-Fleur, élevée à la campagne, observe les animaux de la ferme et apprend à dessiner les poules et les moutons, et puis les vaches (mais surtout les poules) et puis encore les oies et les ânes (mais surtout beaucoup les poules…). C’est ainsi que les animaux envahissent jusqu’à sa table inclinée…
Renonçant finalement à devenir vétérinaire pour tigres, idée qu’avait un temps carressée Lulu, elle rentre à l’école Émile Cohl de Lyon, pour en ressortir 4 ans plus tard, avec des idées et des dessins plein la tête. Elle installe dans la campagne son petit atelier, entourée de dizaines d’exemplaires de son précieux crayon Walnut Brown (oui, car Lulu-pinceaux ne peut pas passer devant un magasin d’art sans acheter compulsivement son crayon fétiche, c’est comme ça !) et d’un nombre impressionnant de taille-crayons dont un seul fonctionne. Et c’est là qu’elle dessine ses renards et ses poules et qu’elle imagine ses princesses aux coiffures extravagantes et aux robes chatoyantes : esquisse et dessin au crayon sur du papier épais, contours au crayon walnut brown et enfin mise en couleur avec une aquarelle très concentrée.
Aux dernières nouvelles, il semblerait qu’avec Lulu-luciole, les animaux vont continuer longtemps à folâtrer dans nos campagnes et les belles princesses à danser en rêvant au prince charmant…