Benjamin REISS
Après des études au lycée Lakanal de Sceaux ou il s’essaya en classe de seconde a la scénographie et obtint son bac haut-la-main, il part pour le nord de Paris.
Cette mission de reconnaissance en Fac d’Arts Plastiques lui permet de prendre contact avec le Milieu en la personne respectable de Jean-louis Chazelas, maître es-bande dessinée.
Dans son atelier de découverte, les diapositives ont un effet magique sur l’étudiant crédule; il découvre les plus grands maîtres en 2*1,5 m.
En 1995 – Engagé dans un [studio] de dessin animé de la banlieue Ouest, il fait ses armes dans la production de masse. Un réalisateur iranien karatéka aux commandes et une équipe de deux jolies assistantes iraniennes font impression.
Il développe dans cette université un goût certain pour l’écriture mais non la critique tandis qu’au sein d’une banlieue pavillonnaire géographiquement opposée, c’est le ballon ovale, la batterie et la spéléologie parisienne (qui a fait l’objet d’une production non négligeable de tracts) qui font vivre à l’adolescent des moments magiques.
En 1996 – Changement de lieu, préoccupation différente; nous sommes à Lyon, à l’école Emile Cohl où le travail manuel profite à l’artiste en herbe. La voie est choisie.
En 1998 – Durant un stage scolaire, il rencontre le dessinateur Nicolas Fructus, à une époque ou il ne faisait pas encore de livres de science-fiction. Parallèlement, quelques contacts dans le monde de la pègre lyonnaise lui permettent de rentrer dans un groupe de jeunes gens survoltés jouant une musique violente. C’est la trop courte aventure de Twilight Zone, dont un témoignage est gravé sur vinyl chez les Allemands de Crazy Love Records. Un des membres du groupe s’adonnant maintenant à la décoration de la peau avec succès.
C’est au cours de voyages dans des festivals qu’il découvre le monde de la BD, habité d’auteurs incroyables comme P’tiluc qui fera naître en lui un intérêt aujourd’hui grandissant pour l’ autobiographie.
2000 – Le moment est venu de gagner sa vie, de remonter sur la capitale pour travailler en animation et dans un studio de jeux vidéos ou naquit Gladiators.
Côté BD, ce sera un essai infructueux de collaboration avec un scénariste réputé. Mais la vie française sera de courte durée puisqu’une fois l’argent mis de côté, un rendez-vous important le décide à prendre son billet et d’aller là où le soleil se lève…
Nous sommes en 2007, il est depuis ce temps-là installé à Tokyo et revient vers son pays de naissance une ou deux fois l’an.